The Hate U Give de Angie Thomas

Lecture VO

Starr a seize ans, elle est noire et vit dans un quartier difficile, rythmé par les guerres entre gangs, la drogue et les descentes de police.
Tous les jours, elle rejoint son lycée blanc situé dans une banlieue chic ; tous les jours, elle fait le grand écart entre ses deux vies, ses deux mondes.
Mais tout vole en éclats le soir où son ami d’enfance Khalil est tué. Sous ses yeux, de trois balles dans le dos. Par un policier trop nerveux. Starr est la seule témoin. Et tandis que son quartier s’embrase, tandis que la police cherche à enterrer l’affaire, tandis que les gangs font pression sur elle pour qu’elle se taise, Starr va apprendre à surmonter son deuil et sa colère ; et à redresser la tête.


“This is bigger than me and Khalil though. This is about Us, with a capital U; everybody who looks like us, feels like us, and is experiencing this pain with us despite not knowing me or Khalil. My silence isn’t helping Us.”

Ce livre me suppliait de le lire depuis quelques semaines déjà. J’ai lu beaucoup d’avis positifs dessus, et ça ne faisait que conforter mon envie de le lire. De plus c’est un livre qui a été inspiré par le mouvement #BlackLivesMatter, une lecture importante donc. C’est finalement grâce au book club The book club of Notre-Dame que je me suis décidée à l’ouvrir, puisqu’il s’agit du livre du mois.
Ce livre sort doublement de ma zone de confort: d’abord parce qu’il s’agit d’un roman contemporain, et même si j’en lis plus cette année, c’est loin d’être mon genre préféré; ensuite parce que le sujet abordé ici est un sujet que je n’ai pas l’habitude de retrouver dans mes lectures, c’est même la première fois que je lis un livre dessus.

Starr est une jeune fille noire de 16 ans vivant à Garden Heights, un quartier défavorisé où les gangs font la loi. Afin de protéger leurs enfants du mieux possible, ses parents l’ont scolarisé, elle et ses frères, à Williamson Prep, une école qui accueille principalement des gens habitants les beaux quartiers. Sa vie est donc coupée en deux, entre la Starr du ‘ghetto’ et celle de Williamson. Entre ces deux facettes il est très dur de savoir laquelle est la vraie, autant pour elle que pour nous.
Mais sa vie va voler en éclat le jour où elle est témoin du meurtre de son ami d’enfance Khalil par un policier. Cette scène en particulier m’a donné les larmes aux yeux, ce qui est quelque chose de rare pour moi, surtout aussi tôt dans un livre. Le fait de ‘voir’ cette scène à travers les yeux de Starr la rend d’autant plus émouvante qu’il s’agit d’une personne à qui elle tient, et même si à ce moment du livre la profondeur de leur relation n’est pas encore totalement expliquée, on ne peut s’empêcher d’avoir mal au cœur.

“Nobody understands! I saw the bullets rip through him. I sat there in the street as he took his last breath. I’ve had to listen to people try to make it seem like it’s okay he was murdered. As if he deserved it. But he didn’t deserve to die, and I didn’t do anything to deserve seeing that shit!”

Le livre suit donc l’histoire de Starr à partir de cet événement tragique, et malheureusement pas isolé. On la voit se battre pour conserver un semblant de normalité dans sa vie, notamment à l’école puisque c’est le seul endroit où personne ne sait qu’elle est le témoin. Elle cache la vérité à ses amis et à son petit-ami, ce qui n’est peut-être la meilleure idée d’après moi, mais je peux comprendre pourquoi.
Étant le seul témoin au meurtre de Khalil, elle doit également se battre pour qu’il puisse avoir une voix et que justice soit faite. Mais ce n’est pas simple de se battre lorsqu’on est une jeune fille de 16 ans.
J’ai bien aimé le personnage de Starr, mais je vous avoue que parfois son comportement m’énervait un peu. Elle a énormément de courage et honnêtement même moi je ne sais pas comment un événement aussi tragique pourrait m’affecter, mais par moments je trouvais qu’elle n’avait pas un comportement très mature.
Ses parents sont géniaux. Ils sont toujours là pour elle, ils la soutiennent tellement, et c’est beau de voir à quel point ils aiment leurs enfants. Ils sont adorables, et m’ont fait énormément rire. C’est incroyable de voir des parents aussi présents et aimants dans un livre, c’est quelque chose que je croise rarement dans mes lectures.

Le plus gros point fort de The Hate U Give est son réalisme. L’histoire en elle-même est très prévisible, et bien que je sois généralement le genre de personne qui cherche à être surprise, ici ce n’est pas ce que je recherchais. En ouvrant ce livre je voulais trouver une lecture qui me faisait oublier qu’il s’agit d’une fiction, et je n’ai pas été déçue sur ce point. On est tellement plongé dans l’histoire qu’on oublie que ce n’est qu’une fiction, même si le sujet lui-même est malheureusement bel et bien réel.
Ce livre est tellement touchant, et bourré de vérité, il m’a donné les larmes aux yeux plusieurs fois. J’aurai aimé voir une fin légèrement différente, mais je sais que ça n’aurait malheureusement pas été la réalité.

“Sometimes you can do everything right and things will still go wrong. The key is to never stop doing right.”

J’ai trouvé quelques passages un peu trop longs et ennuyeux, et ça a été mon seul problème avec ce livre, et la raison pour laquelle je n’ai pas mis la note de 5/5. Malgré tout ce livre est (presque) parfait. Il est tellement important et vrai, et c’est, à mon sens, un livre que tout le monde devrait lire, et j’espère vraiment qu’il sera un jour traduit pour que tout le monde ait la chance de le découvrir. J’ai l’impression de ne pas en avoir dit assez, parce que j’ai ressenti tellement de choses en le lisant, j’ai même eu du mal à le lire parce qu’il était tellement émouvant que par moments je devais faire une pause pour me reprendre. Tout ce que je peux vous dire c’est: LISEZ LE.

Note : 4.5 sur 5.

6 réponses sur « The Hate U Give de Angie Thomas »

  1. pausezvous

    Bonsoir, je découvre ton blog avec cet article car moi aussi je viens de me l’acheter vu le nombre de critiques élogieuses sur ce livre. Bon je ne lis pas bcp en VO alors j’ai un peu peur de ne pas tout comprendre mais il a l’air tellement super. J’en profite pour visiter ton blog.
    Si tu veux regarder mon blog sur mes lectures : http://pause-the.blogspot.fr/

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    • Callmeluh

      Ton commentaire me fait énormément plaisir !
      Je peux comprendre que la lecture VO fasse peur, j’étais dans le même cas que toi il y a un an, mais honnêtement ce livre est plutôt simple à comprendre (de base le contemporain est ce qu’il y a de mieux pour commencer la lecture VO).
      J’ai été faire un tour sur ton blog et il est vraiment très joli.
      Douce soirée :)

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