Les secrets de la lionne de Sarah Nieutin

Infos sur le livre

Nombre de tomes : tome 2 sur 3
Nombre de pages : 380 pages
Date de sortie : 12 juillet 2022
Éditeur :
 Auto-édité

Résumé

À Livingston, l’hiver approche, promettant fêtes de famille et magie de Noël. Pourtant non loin, l’orage gronde. Lorsque le passé d’Elizabeth la rattrape, elle est forcée à prendre des décisions difficiles.
Pour honorer sa dette et enfin quitter les Skulls of Hell, Griffin n’a plus le choix : il doit partir à la recherche des journaux intimes de sa mère. Son histoire, dissimulée à travers les terres du Montana, testera la puissance du lien qui l’unit à Elizabeth.

Alors que les secrets se révèlent, la garantie d’un avenir heureux semble se faire emporter par les tempêtes de l’hivers. Les larmes et la peur se mêleront à la fonte des dernières neiges et l’espoir se reposera sur l’arrivée des hirondelles, annonciatrices du printemps.

Après la pluie, le beau temps sera-t-il capable de guérir les blessures du passé ?

Mon avis

« Moi je trouve qu’aimer c’est bien, alors s’ils s’aiment… c’est bien. C’est important de donner de l’amour aux autres et d’en recevoir. »

Avant de commencer cette chronique, je souhaitais remercier l’autrice pour l’envoi de son livre et sa confiance renouvelée.

Après avoir beaucoup apprécié le premier tome de cette trilogie l’année dernière, j’avais plutôt hâte de découvrir la suite des aventures de Griffin et Elizabeth. J’ai eu la chance de le lire avant sa sortie (prévue pour le 12 juillet), et même si je pense avoir préféré le premier tome, ce second opus vaut le coup !

Plusieurs mois se sont écoulés depuis l’arrivée d’Elizabeth chez les Williams. Depuis, la jeune femme a trouvé sa place dans la famille.
Pourtant, le passé qu’elle cherche par tous les moyens à échapper ne semble jamais loin, se rapprochant toujours un peu plus. De son côté, Griffin doit retrouver les carnets de sa mère s’il souhaite honorer sa dette et quitter le gang des Skulls.
Mais les secrets que cachent ses carnets pourraient changer bien des choses pour Elizabeth et la famille Williams…

« Les manipulateurs n’épargnent personne, j’en suis le parfait exemple. Le mien m’a brisé les ailes avant de déchiré mon horizon teinté de liberté. Il a gravé ses mensonges dans ma chair pour que je ne les oublie jamais, il a tatoué sa jalousie dans mon esprit à l’aide de simples mots. »

Quel plaisir de retrouver Elizabeth, Griffin, Kim ainsi que la famille Williams ! Quelques mois séparent les événements du premier tome et ceux du deuxième, et on sent que tous sont encore plus proches que lorsqu’on les avait quittés à la fin de L’Appel du cerf.

Si le premier tome était surtout concentré sur Griffin et son passé (d’où le nom L’Appel du cerf), ici c’est au tour d’Elizabeth (Les secrets de la lionne). On en apprend progressivement plus sur son passé et ce mal qu’elle cherche à fuir. La jeune femme ne révèle pas tout d’un coup, et c’est à nous d’assembler les pièces du puzzle de sa vie. Néanmoins, il nous faut peu de temps pour réaliser à quel point elle a souffert avant d’arriver dans le ranch des Williams. Ainsi, on comprend mieux son personnage, ses actions ainsi que son comportement. Dans ce tome, elle se dévoile et s’ouvre à cette nouvelle famille qu’elle s’est faite aux Etats-Unis, même si les doutes et la souffrance sont toujours bien présents. Mais quand son passé semble la rattraper, on sent toute cette assurance flancher et les doutes s’installer à nouveaux.

Griffin continue également de se dévoiler dans ce tome. On sait à quel point il a souffert de la perte de sa mère, et la souffrance qu’il porte toujours en lui. Il a un caractère assez explosif, ce qui lui attire d’ailleurs bien des problèmes. Et dans ce tome on découvre une partie bien plus vulnérable et sensible. Surtout, on découvre avec lui à quel point il se sent seul. Il a certes Elizabeth et Kim, mais comme il le dit si bien, il n’a pas réellement d’ami·e·s à part les deux meilleures amies. Et j’ai trouvé ça mignon, surtout la façon dont il cherche à changer les choses.

J’ai tellement aimé leur relation dans ce tome. Ils ne sont pas vraiment ensemble, préférant pour le moment ne pas mettre de label sur ce qu’ils sont. Pourtant, on sent tout le respect (et l’amour aussi) qu’ils portent l’un pour l’autre. Le consentement a aussi une place importante dans leur relation. On voit Griffin demander encore et encore le consentement d’Elizabeth, même pour simplement l’embrasser, et ça m’a tellement plu. Même s’il ne sait pas exactement ce que cette dernière cache, puisqu’elle ne veut pas en parler, il sent bien que tout ne va pas bien, et il prend toujours soin de s’assurer de ne pas la pousser à faire quelque chose qu’elle ne veut pas. Et bordel, c’est tellement sexy un mec qui demande le consentement de sa partenaire. 

Maintenant, comme vous vous en doutez, ce livre n’est pas parfait.

Déjà, j’ai trouvé que l’autrice s’éloignait un peu trop de l’un des points centraux de l’intrigue : la recherche des carnets de Georgia. Bon, cette recherche n’est certes pas complètement mise aux oubliettes, d’autant plus qu’on y revient assez souvent. Et donc je suis assez partagé·e sur ce point.
D’un côté, c’est très souvent la romance entre Elizabeth et Griffin qui l’emporte sur l’intrigue. Alors, je sais que ces livres sont de la romance, donc par conséquent c’est logique que la relation entre nos deux protagonistes prennent autant de place. D’autant plus que leur relation continue d’évoluer dans ce tome, donc pour ça c’est un oui.
Mais en même temps, il y a bien plus de scènes de sexe dans ce tome que dans le précédent (logique, puisque L’Appel du cerf était plus slow-burn). Et bien que ça ne me dérange pas en soi, ici j’ai trouvé que le smut desservait le livre. La recherche des carnets est présentée comme un élément clé de ce tome, pourtant on nous dit plus qu’on nous montre qu’ils les trouvent, ce que je trouve dommage.

« Je lève les yeux vers le ciel, observant les nuages bouger, gonfler, se faire et se défaire, dans un dégradé de gris et de noir. J’ai l’impression d’assister physiquement aux vagues déferlant dans mon cœur. »

Enfin, il y a quelque chose qui m’a fait tiquer à plusieurs reprises durant ma lecture. Il me semble que je l’avais déjà remarqué quand j’ai lu le premier tome, mais je ne suis plus sûre. L’histoire se passe aux Etats-Unis, et par conséquent on se doute que les personnages parlent anglais entre eux. Et si en France on a le vouvoiement et le tutoiement, ce n’est pas le cas de l’anglais. Pourtant, à plusieurs reprises, on a Griffin qui dit passer du vouvoiement au tutoiement en parlant avec certains personnages, et je vous avoue que j’étais un peu comme ça à chaque fois :

Ça plus une mention du livre Jouissance Club, qui existe bel et bien en anglais, mais j’ai des doutes sur la langue de l’exemplaire mentionné ici)… Je trouve ça dommage, d’autant plus que ce sont des incohérences qui peuvent facilement être évitées.

Les secrets de la lionne reste néanmoins une bonne lecture. J’ai aimé retrouver ces personnages que j’aime tant, suivre un peu plus sur eux et leur histoire, rencontrer de nouveaux personnages.
La plume de Sarah est toujours aussi addictive, et j’ai dévoré ce second tome en un rien de temps.

En revanche, il y a une chose que je n’accepte pas : cette fin. Je suis désolé.e mais c’est juste pas possible de terminer le livre comme ça. Chère Sarah : c’est moche de finir comme ça. Très moche. J’espère que la suite est prévue pour assez rapidement, parce que je ne vais pas survivre sinon.

Note : 4 sur 5.

3.75/5

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