Frequency: Une série avec beaucoup de potentiel mal exploité

Série événement CW ayant été diffusée entre le 5 octobre et le 25 janvier, Frequency suit l’histoire de Ramy Sullivan, inspecteur de police, qui découvre qu’elle peut communiquer avec son père, mort 20 ans plus tôt, grâce à un transmetteur de radio. Ce duo de flics père-fille va alors tenter, sur deux temporalités distinctes, de résoudre une affaire vieille de plusieurs décennies. Mais lorsqu’on joue avec le temps, on est loin de s’imaginer des conséquences que cela peut avoir avec le présent, et surtout sur leur vie.

Attention: cette chronique peut contenir des spoilers mineurs sur la série

Qui n’a jamais rêvé de pouvoir parler avec des personnes chères disparues ? Peu importe le moyen utilisé ? Suite à un événement aussi incroyable que mystérieux et dont on ne sait rien si ce n’est le résultat, Ramy va pouvoir parler à son père via un transmetteur de radio à exactement 20 ans d’intervalle: elle en 2016, lui en 1996. Pourtant, nous sommes à la veille des 20 ans de la mort de Frank, ce que ce dernier apprendra au cours d’une conversation avec sa fille.

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Le transmetteur radio, point de départ de l’intrigue de la série

Bien sûr leur conversation va changer beaucoup de choses, à commencer par le fait que Frank ne meurt pas. Mais comme on nous le répète sans cesse dans les séries et films traitant de ce sujet, connaître le futur n’est jamais une bonne chose, surtout quand on est capable de le changer, puisque cela a toujours un impact sur le long-terme. Ramy vivait avec sa mère et avait le petit ami parfait, son père était mort des années auparavant et était considéré comme un flic qui avait mal tourné. Mais tout change quand son père survit à l’attaque qui aurait dû lui coûter la vie: elle n’a jamais connu son petit ami, son père meurt quelques années plus tôt dans un accident, mais surtout le tueur en série le plus recherché de New York, appelé Nightingale, a enlevé et tué sa mère.

Comme on peut le deviner assez facilement, la saison entière reposera sur découvrir l’identité du tueur, que ce soit en 1996 ou en 2016, et l’arrêter (en 1996 par contre) afin de s’assurer qu’il ne tue pas la mère de Ramy (et toutes les autres victimes d’ailleurs).

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J’ai été très emballée par ce début vraiment prometteur. Une bonne dynamique, de bons acteurs, et une intrigue plutôt intéressante malgré une base vue mille et une fois. Malheureusement, mon engouement pour Frequency n’a pas duré plus de quelques semaines que je commençais déjà à m’en désintéresser..

J’avais très hâte de regarder cette série, qui me fait de l’œil depuis déjà cet été, mais je dois dire que j’ai été un peu déçue. Je ne recherchais pas l’originalité en me lançant dans Frequency, c’est loin d’être la première fois que l’on aborde le sujet de la communication entre les époques, mais plutôt le principe d’utiliser cet ‘avantage’ afin de résoudre une affaire, à savoir celle du Nightingale. Comme vous devez vous en douter vu la tournure que prend cette chronique, beaucoup de choses ont fini par m’embêter. Je commence malgré tout par les bons points.

L’un des points qui restera positif tout au long de cette saison est la dynamique entre les personnages et l’évolution de leurs relations. Bien que certains ne se rencontrent jamais à proprement parlé (je parle bien sûr de Ramy et son père qui, à part lors de leurs échanges radio et à travers les souvenirs de notre héroïne, ne se font jamais réellement face), les rapports que chacun des personnages auront entre eux vont beaucoup se développer et changer au cours des épisodes, notamment à la suite de révélations faites sur eux. Les limites de tout le monde seront testées tout au long de la saison où un compte à rebours mortel rend nos personnages près à tout pour arriver à leurs fins.
Frank n’étant plus aux côtés de sa fille en 2016, c’est Satch, son meilleur ami avec qui il travaillait au commissariat, qui prend la relève aux côtés de Ramy et qui servira en quelques sortes de figure paternelle en s’assurant qu’elle ne dérape pas trop dans cette enquête qui la mangera petit-à-petit.

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Satch, un deuxième père pour Ramy, qui peut toujours (ou presque) compter sur lui

Deuxième point positif que je trouvais important à aborder dans cet article: si vous cherchez une série où le tueur en série ne fait pas parti du cast principal ou que l’on aperçoit pas avant quelques épisodes, et que vous cherchez un minimum de suspens sur son identité, je vous conseille alors de regarder Frequency !

Quand j’ai commencé la série j’ai eu un peu peur de devoir chercher parmi les personnages principaux pour savoir qui était le Nightingale, mais ce n’est pas le cas ! Bon j’avoue que, arrivé à un certain point dans la série, son identité est quand même assez évidente, mais avant ça il y a un réel suspens ! Et puis c’est toujours intéressant de voir l’enquête évoluer en fonction des découvertes de nos personnages, que ce soit en 1996 ou en 2016, et de voir comment cela va affecter la chronologie.

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Mais malheureusement, tout cela n’a pas été assez pour me faire vraiment accrocher à la série et me donner envie de la regarder d’une traite (ou tout de suite à la sortie des épisodes dans mon cas). Le plus gros problème selon moi ? Les changements trop importants et trop réguliers dans la chronologie. Avec un sujet comme celui de la série, c’était évident qu’il fallait s’attendre à de petites bêtises de la part de nos personnages, et notamment Frank, qui auront pour conséquence le changement total de la chronologie. On avait déjà eu affaire à un lors du premier épisode, qui avait notamment lancé l’intrigue de la saison, et d’autres étaient à prévoir. Sauf qu’il y en a eu trop. Beaucoup trop. Tellement que j’ai fini par me perdre dans tous ces retournements de situation. Qui est mort ? Qui ne l’est pas ? Qui connait qui ? Quels secrets ont été révélés ?

En plus d’essayer d’enquête de son côté en parallèle avec les personnages, le spectateur se met également à enquêter sur la série elle-même en essayant de recoller les morceaux perdus en cour de route. En tout cas ça a été mon cas; pourtant je suis le genre de personne qui n’a aucun mal à se repérer dans les séries plus ou moins complexes, mais pour le coup c’était un véritable puzzle..

Autre point qui m’a un peu bloqué est la simplicité de certaines choses. Bien que l’enquête en elle-même soit dure et longue, j’ai trouvé certains moments un peu trop faciles, comme si les créateurs de la série essayaient de ne pas trop éterniser l’intrigue.. Peut-être que retirer certains éléments aurait été mieux ?
J’ai aussi eu un blocage sur la relation entre Ramy et Daniel: de couple ils passent à étrangers pour retomber éperdument amoureux (en tout cas lui, puisqu’elle ne l’avait pas oublié) à peine un mois plus tard… J’ai rien contre les histoires d’amour dans les séries, au contraire même, mais je n’ai vraiment pas aimé ce qu’ils ont décidé de faire pour celle-ci, d’autant plus que Daniel n’apparaît pas pendant quelques épisodes et c’est comme s’il n’existait pas vraiment et qu’il était complètement oublié…

Bref ! Tout ça pour vous dire que j’ai très rapidement revu mes attentes à la baisse, la série est vraiment très loin d’être aussi addictive que ce à quoi je m’attendais, et j’avoue avoir été un peu déçue; surtout que généralement les séries CW, bien qu’étant pour les ados, sont d’habitude vraiment bien.. C’est un 3/5 pour moi.

Note : 3 sur 5.

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