Darius the Great, tome 2 : Darius the Great Deserves Better de Adib Khorram

Darius the Great Deserves Better de Adib Khorram
Darius the Great

Résumé

Darius Kellner vit une année un peu particulière. Depuis son voyage en Iran, beaucoup de choses ont changé dans son quotidien et tout semble aller pour le mieux : il s’entend bien avec son père, et il s’est trouvé un meilleur ami, Sohrab, qu’il peut contacter via Skype. Il a également un petit ami, Landon, des coéquipiers avec qui jouer au foot et il effectue un stage dans son salon de thé préféré. Mais quand ses grands-mères arrivent en ville et qu’il commence à douter de l’amour qu’elles lui portent, Darius remet en question tous ses choix de vie. Veut-il vraiment faire carrière dans le thé ? Est-il vraiment heureux dans son couple ? L’adolescent pensait savoir exactement qui il était et ce qu’il désirait, mais peut-être qu’il avait tort… Peut-être qu’il mérite mieux.

Mon avis

“Being depressed doesn’t mean I’m not happy. It’s like, happy is one color. And depressed is another color. And you can paint happy, and then paint a little depression around the edges.

Après avoir lu et adoré Darius the Great Is Not Okay en fin d’année 2021, il ne m’a pas fallu très longtemps pour craquer pour la suite. Même si je trouvais que le premier tome se suffisait à lui-même, j’étais très curieux·se de découvrir la suite. Malheureusement, si j’ai beaucoup aimé Darius the Great Deserves Better, je m’attendais à plus…

Cela fait maintenant plusieurs mois que Darius et sa famille sont rentrés d’Iran, et beaucoup de choses ont changé depuis. Darius a le stage de ses rêves, il a un petit ami, et fait désormais partie de l’équipe de football de son lycée. Mais certaines choses ne changent pas, comme sa dépression ou la façon dont Trent Bolger traite Darius.
Et parce que rien n’est jamais simple, Darius commence à avoir des doutes concernant son stage, son petit-ami, et même Chip, avec qui il s’est lié d’amitié. Mais c’est normal, pas vrai ?

“You deserve people in your life who make you happy, Darius. No matter what. Just remember that. Okay?”

Je pense que le coup de cœur que j’ai eu pour Darius the Great Is Not Okay y est pour beaucoup, mais j’ai été un peu déçu·e par cette suite. Ce tome n’est pas une catastrophe, loin de là d’ailleurs, mais je n’ai pas retrouvé ce qui m’avait tant plu dans le premier.

La dépression reste l’un des sujets principaux. En revanche, si on se concentrait sur la dépression de Darius dans le premier tome, ici l’auteur met un peu plus l’accent sur la dépression de son père. Bien sûr, la maladie de Darius n’est pas oubliée pour autant, mais j’ai énormément aimé cette nouvelle approche. Ça apporte une autre perspective au lecteur, qui voit ainsi les choses d’une autre manière. La question de la médication est également remise sur la table, avec notamment les effets secondaires dus aux anti-dépressant ainsi que le temps d’ajustement lorsqu’on change de traitement. Et c’est quelque chose de vraiment important pour moi, donc rien que pour ça, je suis vraiment reconnaissante de ce qu’a écrit l’auteur.

La famille reste également un thème central dans ce livre. Les parents ainsi que la sœur de Darius sont toujours des personnes importantes dans la vie de notre protagoniste. Sa famille est l’un de ses piliers, et on se rend rapidement compte qu’il est affecté par ce qu’ils traversent. Son amitié avec Sohrab reste également importante, même si j’ai trouvé que ce n’était pas autant mis en avant que dans le premier tome. Dans un sens, je comprends qu’avec la distance, ce n’est pas chose facile, et encore plus avec ce qu’il se passe dans le livre, mais j’ai trouvé que leur amitié était un peu effacée dans ce tome

“Ghorbanat beram is one of those perfect Farsi phrases you can’t quite translate into English. The closest thing is: I would give my life for yours. Sometimes it was just hyperbole. But for Sohrab, it was literal. And it was literal for me too. That is what it means to have a best friend.”

À côté de tout ça, de nouveaux thèmes sont introduits dans ce tome. Ainsi, il est également question de première relation amoureuse, de consentement (sous toutes ses formes !), de deuil et de racisme banalisé. J’ai aussi réellement aimé le fait que ce livre ne se concentre pas forcément sur la sexualité de Darius, en tout cas pas pour ce qui concerne son coming-out : il l’a fait entre le tome un et le deux, il est en couple avec le fils de son patron, et voilà. Et ça fait du bien. Il y a encore trop de livres qui se concentrent sur le coming-out d’une personne, ce que je trouve parfois assez réducteur.

Comme je l’avais dit dans ma chronique du premier tome, je trouvais que celui-ci se suffisait à lui-même, et c’est le sentiment que j’ai eu durant ma lecture de Darius the Great Deserves Better. Oui, j’étais heureux·se de retrouver un Darius gay et out, mais j’ai trouvé l’ensemble de ce livre très prévisible. On devine très rapidement comment tout va se terminer, et donc le livre perd de son intérêt. Néanmoins, je dois vous avouer une chose : même si ce livre n’avait rien de surprenant, et même si je pense que l’auteur aurait dû se contenter du premier tome, j’espère qu’il y aura une suite (oui, je suis très contradictoire). Tous les éléments sont là ! Mais l’auteur a dit que ce n’était pas prévu pour le moment, donc affaire à suivre…

Au final, même si j’ai nettement préféré le premier tome à celui-ci, ça a quand même été une bonne lecture. Les chapitres sont assez courts, donc ça se lit tout seul. Et si dans l’ensemble ce livre est moins impactant, il n’en reste pas moins important de par les sujets qu’il aborde. Donc lisez-le !

Note : 3.5 sur 5.

Infos sur le livre

Livre disponible en français : Oui (Darius le Grand mérite mieux chez Akata)
Nombre de tomes : 2 tomes
Nombre de pages : 
352 pages
Niveau d’anglais : Facile
Éditeur : 
Dial Books

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