The Gentleman’s Guide to Vice and Virtue de Mackenzi Lee

Lecture VO 

Monty rend tout le monde fou : les hommes, les femmes… mais surtout son père.
Jusqu’ici, personne n’a réussi à dompter Henry Montague, dit « Monty ». Son père ne sait plus quoi faire de cet héritier volage dont les seules passions sont le jeu et la boisson, et qui aime par-dessus tout se réveiller chaque matin entre des bras différents. Cette fois pourtant, c’est décidé : après son tour d’Europe, il devra reprendre les rênes du domaine familial.
Déterminé à conquérir tous les plaisirs que pourra lui offrir le Vieux Continent – ainsi que le cœur de Percy, son meilleur ami – Monty fait fi des attentes de son père. Le voyage se transforme alors en chasse à l’homme, avec Monty dans le rôle de la proie…


“We are not broken things, neither of us. We are cracked pottery mended with laquer and flakes of gold, whole as we are, complete unto each other. Complete and worthy and so very loved.”

Ce livre me fait de l’œil depuis bien avant sa sortie. Une fiction historique se passant en Europe du 18e siècle avec un couple M/M ? Moi je dis oui ! Bon, c’est vrai que la fiction historique n’est pas un genre vers lequel je vais facilement, mais depuis le début de l’année j’essaie de diversifier un peu mes lectures, et The Gentleman’s Guide to Vice and Virtue est décidément différent de ce que je lis habituellement.

Henry Montague, affectueusement surnommé Monty par ses amis, est le fils d’un riche Lord anglais. Malgré une éducation rigide et un père stricte, Monty ne sait pas se détacher des plaisirs que la vie a à lui offrir, sous toutes ses formes: jeux, alcool, hommes, femmes. Accompagné par sa sœur et son meilleur ami, ils s’en vont faire le tour du continent Européen pendant leur dernière année de liberté avant que leurs devoirs respectifs ne les sépare: Felicity ira dans une école à Marseilles, Percy ira en Hollande, et Monty rentrera en Angleterre pour apprendre les ficelles de la fonction de Lord.
Mais tout ne se passe pas comme prévu et bientôt nos trois personnages se retrouvent séparés de leur compagnie et traqués à travers l’Europe après que Monty ait volé une boîte qui se révèle plus précieuse qu’elle n’en avait l’air.

J’ai adoré nos trois personnages. Je ne pensais pas que ça allait être le cas puisque généralement il y en a toujours au moins un qui m’énerve, mais là ça n’a pas été le cas. Monty, malgré son égoïsme, son narcissisme et sa mauvaise habitude à s’attirer des ennuis, est quelqu’un de très attachant et de bien plus complexe que ce qu’il ne laisse paraître aux premiers abords. Il a la vie dure avec un père qui en demande beaucoup de lui et il se cache derrière cette image de mauvais garçon qui se fout de tout. Fier de sa bisexualité, il ne reste pas moins conscient que s’il ne fait pas attention il pourrait être exécuté.

“What’s the use of temptations if we don’t yield to them?”

Felicity est un personnage fort qui n’est pas sans rappeler vaguement celui de Hermione Granger. Fille dans une société où les femmes sont destinées à enfanter et à être douces, Felicity ne veut pas laisser les hommes dicter sa vie pour elle, et étudie en secret la médecine. Au début elle est froide et distante, mais elle finit par se révéler être attentionnée et pleine de ressources lorsque nos héros en ont le plus besoin, et sans elle ils seraient morts depuis bien longtemps. Et je dois dire que le fait que le livre compagnon à The Gentleman’s Guide to Vice and Virtue soit centré sur elle me donne très envie de le lire !

3a6

Mais je pense que dans ce super trio, celui qui a volé mon cœur dans ce livre est bel et bien Percy. Par où commencer ? C’est un personnage hyper adorable et attachant, sur lequel la vie semble s’acharner encore et toujours. Homme de couleur atteint d’épilepsie, il est constamment pris pour un esclave ou serviteur quand on ne le considère pas un possédé du diable. Mais tout ça ne l’empêche pas d’être quelqu’un de gentil, dévoué et sensible. C’est exactement le genre de personnage qu’on voudrait prendre dans nos bras et protéger à tout prix.

J’ai aimé la relation entre Monty et Percy autant qu’elle m’a frustrée. Monty dit depuis le début qu’il est amoureux de Percy et que, bien que ce soit un sentiment récent pour lui puisqu’ils se connaissent depuis des années, il est persuadé que ce n’est pas réciproque. Pourtant c’est évident depuis le tout début que Percy a lui aussi des sentiments pour Monty. Alors au début je trouvais ça mignon, mais j’avoue qu’au bout d’un moment tout ce que je voulais c’était qu’ils se rendent compte des sentiment de l’autre.

“The great tragic love story of Percy and me is neither great nor truly a love story, and is tragic only for its single-sidedness. It is also not an epic monolith that has plagued me since boyhood, as might be expected. Rather, it is simply the tale of how two people can be important to each other their whole lives, and then, one morning, quite without meaning to, one of them wakes to find that importance has been magnified into a sudden and intense desire to put his tongue in the other’s mouth.
A long, slow slide, then a sudden impact.”

Je suis rentrée dans le livre dès les premières pages. L’intrigue est fluide et addictive, tout comme la plume de l’auteure qui nous emmène aux quatre coins du continent européen. On sent d’ailleurs que Mackenzi Lee a fait énormément de recherches avec tous les détails qu’elle a intégré à son livre pour nous plonger dans l’Europe de l’époque: mode, croyances, culture, etc… et on se rend vraiment compte de ces recherches dans la note de l’auteure à la fin du livre.
Les péripéties de nos personnages s’enchaînent et nous laissent pas le temps de nous ennuyer, sans pour autant que cela fasse trop et qu’on finisse par ne plus savoir où donner de la tête.
Je n’est qu’un seul regret pour ce livre: l’intrigue principale se termine avant la fin du livre, et on ne nous donne pas vraiment de réponses quant à ce qu’il advient aux personnages rencontrés au cours du livre (sérieusement, que deviennent Helena et Dante après tout ça ?).

Au final ce livre a été une très bonne surprise. Mackenzi Lee est parvenue a écrire un livre où la diversité a un rôle important tout en restant en cohérence avec les mœurs de l’époque. Ce livre m’a fait rire et voyager, même si j’avoue que je m’attendais à aimer ce livre un peu plus. Ça reste néanmoins un très bon livre, et je lirai avec joie The Lady’s Guide to Petticoats and Piracy à sa sortie.

Note : 4 sur 5.

▬ Infos sur le livre

  • Nombre de tomes: 3 tomes
  • Livre disponible en VF: Oui (Les Aventures d’un apprenti gentleman chez Pocket Jeunesse)
  • Nombre de pages: 513 pages
  • Niveau d’anglais: Abordable malgré un vocabulaire un peu complexe

3 réponses sur « The Gentleman’s Guide to Vice and Virtue de Mackenzi Lee »

  1. spellofcressy

    Ce livre me fait aussi de l’oeil avec tous les articles anglophones que je voie !
    Je pense me laisser tenter car il me semble fortement intéressant et changeant de ce que je lis
    habituellement ! ( puis entre Percy et cette nouvelle miss Granger je suis désormais curieuse ) !

    J’aime

Laisser un commentaire