3 romans graphiques queer que j’ai lu récemment

Hello ♡
À l’occasion de Pride Month, j’ai passé mon mois de juin à lire uniquement des livres avec de la représentation LGBTQIA+ (comme tous les ans d’ailleurs). Et si j’ai majoritairement lu des romans, il y a également eu quelques romans graphiques dans le lot : Genre Queer de Maia Kobabe, The Magic Fish de Trung Le Nguyen et Laura Dean Keeps Breaking Up With Me de Mariko Tamaki.

Aujourd’hui je vous retrouve donc pour vous proposer des mini chroniques de ces 3 livres, que je vous conseille fortement de lire (en plus ils ont tous été traduits en français !).


Genre Queer de Maia Kobabe

  • Nombre de pages : 352 pages
  • Groupe d’âge : Adult
  • Niveau d’anglais : Normal
  • Éditeur : Casterman

Dans Genre Queer, Maia Kobabe offre le récit intense et cathartique de son chemin vers l’identification en tant que personne genderqueer (ou non binaire, c’est-à-dire qui déroge aux normes de genre et de sexualité) et asexuelle, et celui de son coming out auprès de sa famille et de la société. Parce qu’elle traite d’identité de genre – ce que cela signifie, comment l’appréhender -, cette histoire se révèle un guide aussi nécessaire et utile qu’il est touchant.

Avant tout, je souhaitais remercier les éditions Casterman pour l’envoi de ce livre.
D’ailleurs, je serais certainement passé à côté de ce livre (en VF comme en VO d’ailleurs) s’ils ne m’avaient pas proposé de le lire !

C’est toujours délicat de chroniquer un livre quand il s’agit d’une autobiographie. Après tout, il ne s’agit pas d’une œuvre de fiction, mais bien de la vie de quelqu’un, l’auteurice de ce livre qui plus est. Difficile de dire je n’ai pas aimé telle et telle chose sur le personnage principal. En effet, qui suis-je pour juger une personne que je ne connais pas au-delà de ce que je découvre dans un livre ?

Je ne suis évidemment pas là pour vous dire que je n’ai pas aimé cette lecture, au contraire. J’ai trouvé ce livre hyper intéressant et dans lequel je me suis retrouvé sur plusieurs points.

Au cours de ce livre, Maia Kobabe nous présente comment ille en est venu à s’identifier comme non-binaire et asexuel·le. C’est un récit qui se passe sur plusieurs années, au cours desquelles l’auteurice se pose bien des questions quant à son identité de genre et son orientation sexuelle. J’ai aimé le chemin qu’ille prend pour nous expliquer son parcours.

J’ai aussi aimé le fait qu’on ait un petit texte de la traductrice juste avant de commencer notre lecture du livre. Dedans, elle nous explique ses choix de traductions, notamment en ce qui concerne les pronoms de l’auteurice. En effet, ille utilise les neo-pronoms e/em/eir. En accord avec Maia, Anne-Charlotte Husson (la traductrice) a donc traduit ces pronoms par ille (qui se prononce comme la fin de « grille »). J’ai vraiment aimé qu’on nous explique donc ce choix.

Le seul problème que j’ai rencontré au cours de ma lecture était avec les dessins. Le style de l’auteurice ne m’a malheureusement pas plu plus que ça…

Genre Queer est une lecture informative, on est à la limite entre guide et autobiographie, et ça fait du bien. Après, je ne vous cache pas que j’attends le jour où je verrais une personne non-binaire plutôt féminine (ou masculine d’ailleurs) dans une œuvre littéraire (de non-fiction comme de fiction d’ailleurs).
C’est une lecture hyper intéressante, que vous soyez concerné ou non, et je ne peux que vous conseiller de vous procurer ce livre !

The Magic Fish de Trung Le Nguyen

  • Livre disponible en français : Oui (The Magic Fish chez Ankama)
  • Nombre de pages : 256 pages
  • Groupe d’âge : Young Adult
  • Niveau d’anglais : Facile
  • Éditeur : Random House Graphic

Hiền et son fils, Tiến, aiment se lire des contes de fées. Une façon pour la mère de perfectionner son anglais et de transmettre son héritage au jeune garçon qui n’est jamais allé au Vietnam. Pourtant, si le vietnamien de Tiến s’améliore au fur et à mesure de leurs lectures, une conversation lui échappe toujours : comment dévoiler à ses parents qu’il aime les garçons ?

The Magic Fish aborde des sujets sensibles avec délicatesse et nous enseigne que même si l’histoire ne se termine pas par « et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants », le bonheur peut être au rendez-vous.

Ce roman graphique me faisait de l’œil depuis quelque temps déjà. Et c’est finalement lorsqu’il est sorti en France que j’ai décidé de le lire (en anglais).

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en me lançant dans cette lecture, et j’ai été assez surpris·e par ce que j’ai lu. Plus particulièrement, je ne pensais pas que ce livre serait aussi triste qu’il ne l’est.

L’histoire de Tiến et sa mère est l’histoire de (je pense) beaucoup de familles émigrées. Tiến a grandi aux Etats Unis, il parle la langue couramment et hormis ses parents, il n’a pas de famille proche. Ces derniers habitent au Vietnam, d’où ses parents sont partis il y a plusieurs années.

La culture vietnamienne est un point central de ce livre, avec les contes que Tiến et sa mère lisent. J’ai aimé les (re)découvrir, puisqu’il s’agit pour certains de versions différentes de comtes que l’on connaît tous, comme Cendrillon par exemple.
Un autre point clé de ce roman graphique est la barrière de la langue. Tiến parle essentiellement anglais, ses parents parlent essentiellement vietnamien, et il y a donc certains sujets qui sont difficiles à aborder, faute de mots. C’est notamment le cas pour Tiến, qui ne sait pas comment dire à ses parents qu’il est gay, déjà parce qu’il ne sait pas comment ils réagiraient, mais aussi parce qu’il n’a pas les mots.

The Magic Fish est un très joli roman graphique, autant pour l’histoire que pour les dessins. C’est aussi un livre très touchant, qui m’a fait lâché quelques larmes. À lire absolument !

Laura Dean Keeps Breaking Up With Me de Rosemary Valero-O’Connell & Mariko Tamaki

  • Livre disponible en français : Oui
  • Nombre de pages : 289 pages
  • Groupe d’âge : Young Adult
  • Niveau d’anglais : Facile
  • Éditeur : First Second

Lorsque Frédérica Riley (Freddy) est sortie avec Laura Dean, la plus populaire, drôle et attirante fille du lycée, ce fût l’un des plus beaux jours de sa vie. Depuis, tout a changé… Laura est devenue autocentrée et manipulatrice. Elle ne cesse de quitter Freddy, qui finalement revient toujours vers elle. Cette relation toxique basée sur le « je t’aime, moi non plus » est malsaine, mais c’est plus fort qu’elle, Freddy ne sait pas lutter face à l’attraction magnétique, à l’emprise que Laura exerce sur elle. Pour garder un minimum de dignité et ne pas perdre son amie qu’elle délaisse, Freddy cherchera de l’aide auprès de ses proches, d’une chroniqueuse courrier du cœur et même d’un médium. Frédérica saura-t-elle se sortir de cette fougueuse histoire qui la rend aussi malheureuse que dépendante ?

Et enfin nous avons Laura Dean Keeps Breaking Up With Me. J’ai mis du temps à me décider à le lire, tout simplement parce que les relations toxiques en général sont un peu trop douloureuses à lire pour moi.

Et ça n’a pas loupé. Mais j’ai néanmoins trouvé que l’autrice abordait la chose avec énormément de justesse. On voit Freddy donner sa chance encore et encore à Laura alors que cette dernière se joue très clairement d’elle et de ses sentiments. C’est quelque chose de progressif, mais on voit peu à peu Laura prendre de plus en plus d’importance dans la vie de notre protagoniste, au point de l’isoler de ses amis, qui eux aussi vivent pourtant des moments difficiles.

Je pense qu’on est beaucoup à avoir déjà été dans une relation (amoureuse comme amicale) toxique, et donc c’est assez facile de s’identifier au personnage de Freddy. En tout cas il y a pas mal de chose qu’elle traverse dans lesquelles je me suis retrouvé·e.

Malgré tout, on retrouve énormément d’espoir dans ce roman graphique : tout n’est pas final, et on est capable de sortir d’une relation toxique. Il nous faudra plus ou moins de temps, comme Freddy nous le prouve parfaitement, mais on peut s’en sortir.

Laura Dean Keeps Breaking Up With Me est un très bon rappel que l’on mérite tous d’être traité avec respect, et surtout qu’on mérite d’être aimé à notre juste valeur. Et ce, peu importe votre orientation sexuelle ou votre identité de genre.


Bonnes lectures,

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