
Infos sur le livre
Livre disponible en français : Non
Nombre de pages : 380
Niveau d’anglais : Facile
Éditeur : Roaring Brook Press
Résumé
A trans boy enters a throw-down battle for the title of Homecoming King with the boy he dumped last summer in ZR Ellor’s contemporary YA debut.
Jeremy Harkiss, cheer captain and student body president, won’t let coming out as a transgender boy ruin his senior year. Instead of bowing to the bigots and an outdated school administration, Jeremy decides to make some noise—and how better than by challenging his all-star ex-boyfriend Lukas for the title of Homecoming King?
Lukas Rivers, football star and head of the Homecoming Committee, is just trying to find order in his life after his older brother’s funeral and the loss of his long-term girlfriend—who turned out to be a boy. But when Jeremy threatens to break his heart and steal his crown, Lukas kickstarts a plot to sabotage Jeremy’s campaign.
When both boys take their rivalry too far, the dance is on the verge of being canceled. To save Homecoming, they’ll have to face the hurt they’re both hiding—and the lingering butterflies they can’t deny.
Mon avis
“Asking for love as a trans person, with the blunt hammer weight that word carries, feels like walking on fragile, cracking ice. Asking for love as the angry mess I am feels like inviting dark water to swallow me whole. Of course I didn’t want to test his love for me. I knew it would have a breaking point. I just didn’t want to learn where that was.”
May the Best Man Win me fait de l’œil depuis quelque temps déjà. Il est dans ma PAL depuis le mois de janvier, et je me suis dit que Pride Month était le moment idéal pour (enfin) le lire. J’avais assez hâte de le lire, malheureusement ça n’a pas été la lecture que j’espérais…

Content warning : transphobie, homophobie, deuil, harcèlement, validisme.
Que se passe-t-il quand un garçon et son ex petit ami décident tous les deux de se présenter au titre de Homecoming King ? Beaucoup d’étincelles.
Depuis qu’il a fait son coming-out trans, Jeremy cherche par tous les moyens à être acceptés et vu pour qui il est. Et quel meilleur moyen pour arriver à cet objectif que de gagner le titre de Homecoming King ? Mais quand son ex petit ami, Lukas, lui dit qu’il se présente également, la campagne prend rapidement des dimensions disproportionnées. Et quand le bal se retrouve sur le point d’être annulé suite à un incident, nos deux protagonistes vont devoir faire face à bien plus qu’un challenge pour le maintenir. Après tout, on n’oublie pas une relation qui a duré 3 ans…
“If my life looks solid to everyone around me, then maybe it isn’t actually falling apart under my feet.”
Je voulais tellement adorer ce livre, vraiment. Malheureusement, on n’a pas toujours ce qu’on veut. Avec May the Best Man Win, j’ai rencontré un problème. Ce problème avait un nom : Jeremy. Je crois que j’ai rarement autant détesté un protagoniste que lui. C’est pas faute d’avoir essayé de l’apprécier pourtant.
Le problème, c’est qu’une minute je ressentais de la sympathie pour lui, et la suivante j’avais envie de lui en foutre une. J’ai trouvé Jeremy extrêmement égoïste. Je comprends son raisonnement. Je comprends à quel point il avait envie d’être perçu comme un garçon par les autres élèves de son lycée, et même par sa mère. En revanche, je n’accepte pas ses actions. Encore et encore, il agit comme s’il était le seul qui avait des sentiments. Il piétine ceux des autres sans se soucier de qui il blesse. Il SAIT qu’il blesse ses amis d’ailleurs, mais ça ne l’empêche pas de continuer. Je peux accepter qu’il ait besoin d’être sous les projecteurs, tant que ça n’empiète pas sur les limites des autres.

Face à lui on a Lukas, qui m’a fait énormément de peine. Non seulement son ex petit ami a rompu (bonjour le cœur brisé) avec lui avant de faire son coming-out, mais en plus son frère (avec qui il n’a jamais eu de relation facile) est décédé, et sa famille est en train de s’effondrer. Sans oublier qu’il est autiste, ce qui rend parfois ses études compliquées.
Je n’avais qu’une seule envie durant ma lecture : le prendre dans mes bras et lui dire que tout irait bien.
Je crois qu’il se sous-estime beaucoup. Il est tellement fort, il encaisse beaucoup de choses, surtout de la part de Jeremy. C’est aussi un acharné, il se donne à fond dans tout ce qu’il fait, il a une charge de travail énorme mais ne s’en plaint pas pour autant.
“Part of me feels like an ever-detonating bomb, but I’m a person, too, and just because controlling my anger is hard doesn’t mean I shouldn’t try.
Just because apologizing is hard doesn’t mean I don’t need to.”
On est sur un lovers-to-enemies-to-lovers ici, mais je vous avoue que je n’ai pas aimé la romance ici, principalement à cause du comportement de Jeremy.
J’aurais aimé que les personnages secondaires aient plus d’importance dans l’histoire. On sent que certains sont vraiment importants pour Jeremy et Lukas, pourtant on ne les voit pas tant que ça au final : tout tourne autour des protagonistes. Moins de drama et plus de conversations aurait été apprécié, surtout que ce livre offre un large éventail de sujets.
D’ailleurs, parlons-en de ces sujets. L’un des sujets centraux de ce livre est la transidentité. Jeremy a fait son coming-out à tout son lycée et à sa famille. Certains ont un peu de mal à l’accepter, comme la mère de Jeremy. Une part d’elle espère encore revoir sa fille (qui n’existe pas). D’autres l’acceptent complètement, comme les ami.e.s de Jeremy. Même Lukas n’a aucun mal à le considérer comme son ex petit ami. Et malheureusement, il y en a également qui refusent catégoriquement d’accepter Jeremy comme le garçon qu’il est. Ces derniers n’hésitent pas à le mégenrer et à l’appeler par son deadname.

Il est également question des limites et surtout des dangers des traditions. Jeremy et Lukas sont dans un lycée qui principalement financé par ses anciens étudiants, qui gardent également le contrôle sur le règlement très archaïque de l’établissement. On est dans un lycée où les hommes/garçons blancs et cisgenres peuvent agir sans avoir à se soucier des conséquences. Dans May the Best Man Win, on voit les personnages se battre pour changer les choses, et le chemin vers le changement est encore long…
“I tell myself it means nothing, that this is DC and people of all political orientations sit at the same table here. But that’s not true. Because if he’s welcome at a table, I’m sure as hell not.”
Je pense que j’aurai pu bien plus apprécier ma lecture si je n’avais pas détesté le personnage de Jeremy. Ça m’a un peu gâché la lecture, alors que le livre est vraiment bien. Du coup, je ne dirai pas que je vous le recommande, mais rien que pour la BONNE représentation trans, je vous dirai qu’il faut quand même le lire (oui, je suis un peu contradictoire).